Passons en détail l’ensemble des inventions qui jalonne l’histoire de notre vaporisateur.
1927 / Joseph Robinson, américain, brevet validé en 1930 : le vaporisateur électrique
« Mon invention concerne des dispositifs de vaporisation contenant des composants médicinaux qui sont chauffés électriquement afin de produire des vapeurs pour l’inhalation. Elle permet de fournir un dispositif pour un usage individuel qui peut être librement manipulé sans aucune possibilité de se brûler et qui est hygiénique, très efficace et si simple que n’importe qui peut l’utiliser. »
On n’y parle pas de cigarette électronique, mais on reste aujourd’hui proche de la définition de celle-ci (à condition de vouloir en faire un dispositif médical). A noté que le dispositif ne contient pas de batterie (normal en 1927), il est relié par un câble à une source électrique. La résistance chauffe directement les substances comme les inhalateurs actuels.
Le brevet : http://www.google.com/patents/US1775947 target= »_blank »
1963 / Herbert A. Gilbert, américain, brevet déposé en 1965 : la cigarette sans fumée et sans tabac
« une cigarette sans fumée remplaçant le tabac et le papier par de l’air chauffé et aromatisé ». Le principe est de faire passer de l’air chauffé au travers d’une cartouche contenant un arome, un peu à la manière d’une cafetière à cartouche. La seule réelle invention encore utilisée aujourd’hui est l’apport d’un arôme.
Le brevet : http://www.google.com/patents/US3200819 target= »_blank »
1988 / R.J. Reynolds (société américaine)
Il ne s’agit pas d’une cigarette électronique mais cette invention mérite sa place dans notre histoire. Le principe était de chauffer un aérosol à l’aide d’un morceau de charbon (comme le narguilé). Le tout est glissé dans un tube en papier ressemblant à une vraie cigarette et disposant d’un filtre. Evidemment l’aspect sanitaire n’était pas présent. Mais on retrouve dans cet aérosol des composants que l’on connait tous : Arome et surtout la Glycérine et la Nicotine inhalée. La cigarette « Premier » fera un flop commercial, le gout n’étant pas terrible.
2001 / Stéphane Marc Vlachos, français, dépôt non reconnu
Il utilise une batterie au Lithium qui chauffe une résistance entourée d’une bourre en coton, actionnée par un bouton. Le liquide est composé de glycérine. Le brevet est en cours… affabulateur ou réel inventeur, se basant essentiellement sur les travaux de Gilbert et Robinson, le français n’a jamais réussi à faire reconnaitre son invention. Pourtant il est le premier à utiliser une batterie, et une mèche ou bourre pour retenir du liquide. Sans ça il n’y a pas de cigarette électronique moderne. Aux dernières nouvelles il essaye toujours de faire reconnaitre son invention.
2003 / Han Lik (chinois), dépôt en 2004 : cigarette sans fumée à pulvérisation électronique
En 2000 il fait un rêve dit il, mais il ne se mettra à travailler sur la ecig qu’en 2003 et son brevet fût déposé en 2004. On y retrouve une batterie, une carte électronique détectant l’aspiration (switch automatique) et déclenchant la chauffe d’une résistance, le principe d’un liquide contenant de la nicotine (on ignore quel liquide). Le liquide est pulvérisé sur l’atomiseur (pas de mèche) à la manière d’un flacon de parfum.
Les seules réelles inventions de Han Lik sont le principe de switch automatique et la pulvérisation (d’où le nom d’électronique). Le switch automatique n’est quasiment plus utilisée de nos jours (sauf sur les ecig jetable et quelques e-pipe) et la pulvérisation est obsolète.
Son produit sera commercialisé en 2004. Grace à un raccourci facile « première commercialisation = inventeur » il deviendra l’inventeur officiel de la cigarette électronique pour l’ensemble de la presse et donc pour l’ensemble de la population mondiale, sauf pour l’américain google…
Le brevet : http://www.google.com/patents/US20060196518 target= »_blank »
2009 / David Yunqiang Xiu (chinois), breveté en 2009 en Chine
Il invente le principe de la résistance chauffante, c’est amusant… j’ai parcouru l’ensemble de son brevet, je cherche encore une invention.
Récapitulatif :
1927 / Joseph Robinson: principe de chauffe électrique
1963 / Herbert A. Gilbert: aromatisation d’une vapeur
1988 / R.J. Reynolds: glycérine nicotiné
2001 / Stéphane Marc Vlachos : utilisation d’une bourre/mèche et d’une batterie
2003 / Han Lik: switch automatique (utilisé sur les ecig jetable) et pulvérisation (plus utilisé)
Comme on peut le voir dans cet article, il n’y a pas un, mais des inventeurs. Il y a des brevets d’inventions. Chacun proposant un ensemble de principe mais aucun ne permettant à lui seul de faire une cigarette électronique. Un peu à la manière d’une automobile composée de roues, d’un moteur, de freins… et de Han Lik, il ne reste que le nom « électronique ».